Évapotranspiration

L'évapotranspiration est le fait que la végétation transpire et que l'eau que le sol contient s'évapore. Ceci participe au cycle de l'eau, en la transférant de la surface vers l'atmosphère. En effet, on observe qu'au-dessus d'une zone végétalisée ou d'un sol humide il y a plus d'eau dans l'atmosphère. La présence ou non de végétation, ainsi que le type de végétation, a un impact sur la quantité d'eau et de nuages qui se forment au-dessus. Cet impact est suffisament fort pour devoir être prise en compte.

 


évapotranspiration moyenne en mm par an (par zone de 500x500 m) sur tous les continents sur la période 2000-2006, estimée à partir de l'instrument Modis (sur Terra & Aqua, Nasa). Les forêts tropicales sont les zones où cette évapotranspiration est la plus forte (en bleu-violet). En rouge l'évapotranspiration est faible à modérée (vert). Les deserts sont en blanc, qu'ils soient chauds ou froids (Groenland) : pas de plante et trop peu d'humidité dans les sols pour être mesurable. (Crédit Université du Montana)
 

Méthodes de "mesure"

C'est une quantité complexe à mesurer.
 

Les mesures satellitaires

L'estimation de l'évapotranspiration n'est pas une mesure directe. Elle se base sur une mesure de température, et sur la connaissance de la chaleur latente de l'eau, c'est à dire la chaleur dégagée ou absorbée par l'eau quand elle change d'état, ici celle absorbée lors passage du liquide au gazeux (chaleur latente de vaporisation). Schématiquement, plus une végétation transpire, moins il fera chaud au-dessus, et inversement.
 


L'évaporation comme la transpiration font diminuer la température. Pour estimer l'évapotranspiration d'une zone, on compare la température du sol (ou de la végétation) avec celle de l'air autour par radiométrie infrarouge, et on calcule une quantité d'eau évaporée / transpirée.
 

Une autre approche est basée sur l'observation de la végétation présente et de ses variations ; selon celles-ci on calcule l'évaporation et la transpiration de cette végétation, d'après des connaissances préalables.
 

Les mesures "sur place" (in situ)

évapotranspiromètre ou lysimètre (qui mesure l'humidité des sols) : une quantité du sol environnant est mise dans une cuve, avec un système de récupération de l'eau contenue, qui est pesée. Ces instruments sont cependant chers et compliqués à installer.