Occupation des sols


Carte d'occupation des sols sur le monde entier. Cette carte ne comporte pas moins de 36 catégories, dont 11 différentes concernant les arbres ('Tree', voir la version agrandie en cliquant sur l'image). (Crédit Esa)
 

Ce qu'on appelle "occupation des sols" est la détermination de ce qui se trouve (en surface) à un endroit donné : bâtiments ou infrastructures humaines, végétation (cultivée ou non et éventuellement de quel type, voire espèce), mais aussi eau, etc. L'objectif est de décrire la nature de ce qui recouvre le sol. Cette information permet ensuite une gestion des cultures, l'estimation des besoins ou des pressions sur la ressource en eau, une gestion des risques également.
Par exemple, dans le cas de l'eau en milieu urbain, comme celle-ci favorise la présence de moustiques potentiellement vecteurs de maladie, on en déduit des risques épidémiques.

 


Carte d'occupation des sols à haute résolution, au sud-est de Toulouse (le centre spatial de Toulouse est sur la carte), et légende avec les différentes catégories, issues de données de l'IGN sur la Haute Garonne. On peut également regarder l'équivalent sur les Pyrénées (au sud de St Gaudens), forcément très différent.(Crédit IGN)
 

Ordres de grandeur

Cette observation n'est pas fournies en chiffres. Par contre, après analyse de ces données, on peut tirer des statistiques et des superficies par type d'occupation, ou des évolutions de certains types d'occupation des sols (en particulier tout ce qui est bâti ou artificialisation du sol).
 

Méthodes de "mesure"

Les mesures satellitaires

La principale technique utilisée est le radiomètre optique, éventuellement à très haute résolution (comme Pléiades). On prend une image (presque une "photo" de laquelle on peut quand même aussi déduire des reliefs). Par détection automatique, on déduit de cette "photo" les bâtiments, routes… mais aussi les différents types de plantes cultivées (ou non)
L'utilisation d'imageur radar est également possible : l'onde électromagnétique émise en biais par le radar se réfléchit différemment (intensité, direction) selon ce qu'elle rencontre. Plus quelque chose a de facettes, est rugueux, plus la réflexion de l'onde reviendra vers le satellite.
 


Le satellite optique prend une "photo", de laquelle on déduit un certain nombre d'information, les limites, la nature de chaque portion de l'image, etc. Des campagnes peuvent être faites sur le terrain pour vérifier. À noter que des projets de science citoyenne proposent d'aider à entrainer les algorithmes d'identification.
 

Les mesures sur place (in situ)

Des constations sur place, ou par drone peuvent être effectuées, en particulier pour vérifier la bonne identification des différentes type d'occupation des sols, ou pour la constitution de cartes très locales (mais dans ce cas les évolutions peuvent plus difficilement être surveillées).