L'utilisation des informations Argonautica (en pratique)

Google Earth

À chaque série de carte, une possibilité de visualisation sous Google Earth est offerte, tout en haut de la page. Elle permet notamment de superposer simplement les différentes cartes, pour peu que les deux cartes ne soient pas entièrement "colorées", ni que celle qui l'est n'est pas sur le dessus (une carte de courants avec des flèches sur une carte de topographie en couleur marche très bien, mais pas l'inverse).
Voir le mode d'emploi rapide de Google Earth pour Argonautica

Dates et zones

Les cartes sont produites sur des zones pré-définies à l'avance, qui correspondent à la zone dans laquelle on s'attend à ce que la balise se déplace, compte-tenu de ses habitudes de vie (pour les animaux) ou des courants et vents dominants (pour les balises océanographiques).
Dans certains cas l'animal ou la balise océanographique peut avoir un trajet différent de celui auquel on s'attendait (bouées océanographiques prise dans un courant notamment, ou bien albatros faisant le tour du monde alors que d'autres restent près de la même île), ou se prolonger longtemps ; il se peut donc que les localisations finissent par être en dehors des cartes telles qu'elles sont mises à disposition. Un re-traitement est alors nécessaire, qui permet de garder une unité dans la série de cartes (toutes les cartes, y compris les premières, sont alors à nouveau produites sur la nouvelle zone). Un tel retraitement n'est pas forcément fait immédiatement après sortie du cadre.
Les cartes sont tracées deux jours après la dernière localisation (notamment parce que les données ne sont pas toutes disponibles immédiatement).

Deux modes d'utilisation

Le "temps réel"

Tous les jeudis, le site Argonautica est mis à jour avec des données de localisation allant jusqu'au mardi précédent, et des cartes correspondant aux localisations de quinze jours avant. On peut ainsi suivre, sinon au jour le jour, du moins d'une semaine sur l'autre, la trajectoire d'un animal ou d'une bouée.

Les "archives"

Argonautica mène une opération tous les ans depuis maintenant plusieurs années. Les données (localisations et cartes) de toutes les années précédentes sont disponibles sur le site. Elles peuvent être exploitées comme celles de l'année en cours, avec l'avantage d'un plus grand éventail d'exemples, et d'analyses éventuellement existantes.
Quelques exemples de trajectoires passées particulièrement intéressantes sont disponibles dans la section "études de cas" de ce site.

Trois types d'informations

Les balises Argos : des mesures "sur place"

Les balises Argos, qu'elles soient sur un animal ou sur une bouée sont ce que l'on appelle des capteurs "in situ", c'est à dire qu'ils effectuent des mesures là où ils se trouvent. Être sur place est la seule façon de mesurer certaines choses dans l'océan, notamment tout ce qui se passe en profondeur. De plus, c'est un formidable outil pour mieux connaître des animaux, notamment ceux qui vivent en pleine mer et sont donc difficile à observer directement en continu.

Les satellites : voir de loin, voir globalement

Les satellites ont l'avantage de faire des mesures de très haut, et donc de "voir" la terre en totalité ou en grande partie. Les satellites d'observation de la Terre, à part certains satellites météorologiques, sont en général "défilants", c'est à dire qu'ils tournent autour de la Terre à une altitude qui fait que la Terre tourne aussi sous eux à une vitesse différente. Ils observent ainsi toute la surface de la planète (ou presque). Par contre, ils n'observent que la surface : tous les satellites utilisent des ondes électromagnétiques pour observer ; de la même nature que la lumière, ces ondes ne pénètrent pas ou peu en profondeur dans l'eau.

Les modèles : l'océan en équation, des prévisions comme en météo

Les modèles peuvent être locaux, régionaux ou globaux. Ils calculent la physique, la chimie et/ou la biologie de l'océan en surface et/ou en profondeur. Ils permettent de prévoir l'évolution de la situation de l'océan (comme en météo, les courants remplaçant les vents). Ils utilisent des mesures, satellites ou in situ pour rester au plus près de la réalité du terrain (tout comme la météo, qui utilise des stations météo et des satellites).

Tracer les localisations

Les localisations peuvent être tracées sur une carte (un fond de carte vierge est fourni dans ce but pour chaque balise, mais tout autre carte couvrant la zone peut servir).

Les cartes sur le site

Un certain nombre de cartes sont fournies par Argonautica toutes les semaines. Les cartes sont disponibles sur le site sous forme de "vignettes", afin de pouvoir toutes les voir d'un seul coup d'oeil. En cliquant dessus, on peut les agrandir, et les regarder l'une à côté de l'autre (elles s'ouvrent dans des fenêtre différentes, même si elles peuvent être exactement l'une sur l'autre sur votre écran).
On peut aussi télécharger l'ensemble des cartes pour une date et une balise donnée en cliquant sur "Téléchargez toutes les images", et ensuite utiliser un logiciel de retouche d'images pour les superposer, ou le faire dans un visionneur de diapositives (type "powerpoint").

S'informer

https://enseignants-mediateurs.cnes.fr/fr/enseignants-et-mediateurs/projets/argonautica